L’Histoire du Noé : un bateau aux 1001 vies
Le Noé est un navire de 61 mètres de long, construit en 1959 sur les chantiers portugais de Viana do Castelo : d’abord destiné à la grande pêche, ce morutier a successivement été transformé en bateau de surveillance pour les Îles Féroé, en navire d’assistance pour les plateformes pétrolières ou en encore en studio flottant pour la télévision.
Promis aux ferrailleurs et bloqué dans le Port de Lorient durant une vingtaine d’années en raison de difficultés administrative et judiciaires, Noé a été sauvé de la casse en 2013 par l’entrepreneur malgache Riaz Barday. C’est véritablement grâce à la rencontre avec Renaud Barillet , directeur général de Cultplace, que la situation se débloque en 2018. Ils se lancent alors dans un projet des plus ambitieux : reconvertir le Noé en un lieu de vie, de rencontres et d’événements accessible au public. Noé vogue désormais vers un nouveau destin, celui d’un bateau-spectacle.
OLAVUR HALGI
Navire de pêche construit sur un chantier portugais en 1959, Olavur Halgi fait partie d’une série de trois navires destinés aux Iles Féroé qui bouleversent les standards de la construction navale.
Ces navires associent une part de construction soudée et rivetée, une coque en acier, des superstructures en aluminium, et accueillent surtout une nouveauté importante : une hélice à pas variable à commande hydraulique.
Tous les standards de construction actuels se retrouvent ainsi il y a plus de 60 ans dans le Noé.
VEAGAG
Transformé en 1978, le navire s’émancipe peu à peur de son activité de chasseur pour devenir alors un navire de surveillance des pêches manœuvré par le gouvernement des Iles Féroé.
En 1996, il est revendu à un armateur norvégien qui l’assigne à la surveillance des plates-formes pétrolières en mer du Nord sous le nouveau nom de Veagag.
NOÉ
Racheté en 1999 par la société de production Carabin, c’est à ce moment que le bateau prend le nom de Noé.
Destiné à devenir un navire de production audiovisuelle, le futur du Noé semble alors s’inscrire à la télévision.
D’importants travaux structurels sont effectués sur le bateau : la salle des machines est entièrement rénovée, un studio d’enregistrement est créé…
Les difficultés financières rencontrées par Carabin conduisent à l’arrêt complet du chantier en 2002, suivi d’une immobilisation du navire et de longues procédures de justice.